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mardi 9 août 2011

C’est moi qui suis difficile ou …?

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Je suis une fille assez difficile pour tout en général: Je ne mange pas beaucoup et pas vraiment varié car rien ne me plaît vraiment. Depuis toute petite, on me répète sans arrêt que je suis “difficile”. Très vite on m’a mise en garde contre tout un tas de dangers: la drogue, l’alcool, les inconnus qui proposent des bonbons, la cigarette, etc. Le discours de base servit sur un plateau à toute ma génération.

L’inefficacité de ce discours n’est plus à prouver vu l’augmentation de l’alcoolisme chez les jeunes (un exemple parmi tant d’autre). Même chez moi, j’admets qu’il n’a pas fait grande impression. Ce fut beaucoup plus simple: je suis une fille difficile. Petite (6 ans très précisément) j’ai été choquée par une scène à la télé; dans une série de l’été de l’époque, un garçon mettait une drogue dans le verre d’une jeune fille avant de l’entraîner sur la plage pour tenter de la violer. Sa mère est arrivée juste à temps pour la sauver du violeur et en plus d’une overdose. Sérieusement, après cette scène, j’étais réellement traumatisée, j’avais constamment peur que quelqu’un mette quelque chose dans ma grenadine ! 10 minutes d’un mauvais feuilleton français ont suffi à me faire dire “non” à la drogue, à tout jamais. 

Malheureusement, pour la cigarette, j’ai eu deux mauvais exemple: mon papy a fumé durant de nombreuses années, et mon père, je l’ai toujours connu avec son tabac. Quelques années plus tard, quand mon parrain est arrivé dans la famille, il est devenu le 3e fumeur proche que je connaissais. Malheureusement (bis), je sais quel effet le tabac donne sur l’organisme à long terme. Mon papy a arrêté de fumer lorsque je devais avoir 5 ans, on lui a diagnostiqué une BPCO, il a immédiamment arrêté le tabac. Depuis toute petite, je suis témoin jour après jour de la progression de sa maladie et ça fait très mal au coeur à voir. Il est sous oxygène presque en permanence, il ne sait même plus aller jusqu’au fond de son jardin sans être essoufflé, d’ailleurs, il ne sait même plus s’en occuper. Il chope le moindre microbe qui passe et doit régulièrement passer plusieurs jours à l’hôpital parce qu’il ne se sent pas bien. Lorsque lui, il dit “Ne fume jamais”, je sais qu’il ne dit pas ça uniquement parce que “c’est pas bien”, mais parce qu’il sait mieux que quiconque ce que la cigarette nous apporte au bout du compte.Et parce que je suis une fille difficile, je ne supporte pas l’odeur de la cigarette, je trouve cette odeur horriblement répugnante. Je déteste quand des gens imprégné de tabac s’installent à côté de moi en classe/dans le bus/autre. C’est physiquement et psychologiquement impossible pour moi de fumer un jour.

Mon dégoût pour l’alcool, j’ignore d’où il me vient. J’ai bien une théorie, néanmoins, je ne sais pas vraiment si elle est correcte. J’allais régulièrement aux soirées du tennis avec ma maman quand j’étais plus jeune, j’ai donc déjà vu, à de nombreuses reprises, l’effet de l’alcool sur l’organisme lorsque quelques verres ont été ingurgité. Allié au fait que je trouve que l’alcool… ça pue. Je ne supporte pas de voir des gens gerber à tir l'arrigo, se prendre pour l’ami de tout le monde, déballer ses 4 vérités à tout va… J’ai déjà trempé mon doigt dans le verre de bière de mon père, dans celui de vin de mon papy et mon expérience avec l’alcool s’arrête là. J’avais 7 ans pas plus. Et j’ai trouvé ça affreusement dégueulasse. Il y a également le fait que je n’aime pas les boissons à bulles en général; le coca, le fanta, l’eau gazeuse: beurk. Ou alors il faut que j’ai vraiment très soif et dans ce cas, c’est fanta, même pas de coca. Je bois du jus de fruit (cassis, pomme, etc), du chocolat, de l’eau… c’est tout. Quand je dis aux gens que je ne bois pas d’alcool, on me renvoi des yeux ronds et un “Pourquoi ?”. Une fois une idiote m’a même sorti “C’est parce que tu as peur de devenir alcoolique ? Je trouve ça bizarre les gens qui ne boivent pas parce qu’ils ont peur de devenir alcoolique.”. Non fifille, ça me répugne, ok ? (Durant les 10 jours que j’ai passé avec elle, je crois qu’elle n’a même pas assimilé l’idée). Pour des tas de jeunes maintenant s’amuser ça signifie qu’il y aura de l’alcool. S’ils n’en ont pas ils ne s’amusent pas (attention, je ne dis pas que c’est le cas de tous, juste de certains). Je trouve ça complètement idiot. Je ne dis pas non plus que je ne boirai jamais d’alcool de ma vie, certains cocktails ont l’air fort tentant par exemple, mais pour le moment, je n’en veux pas, et ça s’arrête là.

Est-ce vraiment moi qui suis difficile, ou les autres trop faciles à influencer ? (Parfois j’ai vraiment de quoi me demander si je suis normale)


Photo: Weheartit

9 commentaires:

  1. Tu n'es pas difficile, tu as un cerveau qui marche correctement, tu es une âme vivante, et tu es une fille géniale et très mature, voilà ce que tu es !

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  2. Donc tu m'as complètement flippée pour la cigarette. Bien joué... J'arrive plus à respirer (BPCO + panique... ou hypocondrie !)
    Par contre pour l'alcool, je suis dans ton camp. Après avoir fait un coma éthylique, il y a 8ans, j'ai complètement arrêté l'alcool.
    Je me suis même rendue compte plus tard que mon corps y est devenu allergique, je détecte le rhum dans les pâtisseries, et je ne peux pas les avaler... Et pourtant sans alcool, je suis quand même fétarde. C'est juste dommage qu'on m'invite moins à cause de ça...

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  3. Non tu n'es pas difficile, c'est juste que tu as décidé d'être moins stupide que les autres, les gens de façon générale sont des moutons, que ce soit pour des boissons gazeuses ou la clope ou l'alcool...
    La fausse excuse est de dire que l'alcool est culturel et ancré dans la tradition française, sauf que non en fait c'est dans tous les pays parce qu'il a une image de "sociabilisateur", la plupart des personnes imitent leur proches, famille ou amis.Mais en revanche ceux qui ont de graves problèmes d'alcool ou de clopes etc ne sont pas nécessairement des pauvres types, mais des gens qui ont été blessé dans leur vie.Peut on dire pour autant qu'ils sont "faciles" ?

    Lily, il m'est arrivé la même chose il y dix ans environ (bon heureusement j'avais des amis qui étaient là et ont su quoi faire pour maintenir éveillée), et bien devine quoi : pareil que toi ! Je suis devenue quasi allergique à l'alcool, un verre de vin en mangeant ça passe, mais en revanche je suis incapable de reboire des alcools forts, en particulier du whisky (cause de ma perte de connaissance), et même dans les pâtisseries ça ne passe plus ! Bon je ne recommande pas d'en arriver jusque là évidemment mais ça fait un electro choc tant physique que psychologique.
    Niveau invitations, je suis dans le sens inverse, je refuse la plupart des soirées où je sais que les autres vont picoler et me regarder d'un drôle d’œil...Déprimant, à croire qu'on ne nous apprécie pas en tant qu'humain mais consommateur ! Bref je m'arrête, j'ai écris un véritable roman :s

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  4. Je me retrouve dans ce que tu dis - bon sauf la nourriture pour laquelle j'aime à peu près tout. J'ai horreur de la cigarette et de la fumée, j'ai été extrêmement intolérante envers les fumeurs pendant des années, allant même jusqu'à ne pas sympathiser avec eux :S Pour l'alcool, j'en ai bu trois quatre fois à 18 ans pour faire comme les autres, mais j'ai vu ce que ça faisait sur les gens alors j'ai arrêté. Je m'autorise un verre de vin tous les six mois. Et les boissons gazeuzes, m'en parle pas, même assoifée je ne pourrais pas en boire, ça pique trop et c'est trop sucré. Et à chaque fois que je dis ça, on me regarde comme si j'étais une demeurée.

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  5. Non tu n'es pas difficile (ou alors c'est que je le suis aussi, je me suis jamais posée la question à vrai dire^^). Je ne supporte pas l'odeur ou la fumée de la cigarette. Et je ne bois que très (vraiment très!) rarement (grandes occasions mais faut vraiment qu'elles soient grandes) de l'alcool. Je comprends quand tu dis que tu ne supportes pas d'avoir quelqu'un à côté de toi qui pue la cigarette mais alors quand c'est quelqu'un qui pue la cigarette et l'alcool, c'est tout simplement à vomir. La drogue n'en parlons même pas, ça ne m'attire absolument pas.
    Par contre, niveau de la nourriture, je ne suis vraiment pas difficile, je mange de tout et en plus je suis très (trop?) gourmande.

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  6. On me tient un peu le même discours même que je crois que socialement je ne suis pas très intéressante parce je ne fume pas je ne bois pas je ne me drogue pas.La normalité maintenant c'est boire,fumer,se droguer donc si tu ne fais rien de çà tu es anormale,difficile bref tous les mots possibles pour te dire que tu viens d'une autre planète.En fait,en gros je suis trop sérieuse,trop coincée.Ah mince jusqu'ici je ne savais pas que le sérieux était un défaut.Je te rassure tu es parfaitement normale et je suis très heureuse de voir que je ne suis pas la seule à me poser des questions.Je me sens moins seule tout un coup!!!!!
    PS:à quand le club des pseudo difficile???

    Joey de l'Ile de la Réunion

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  7. Tu fais référence à ce vieux mauvais feuilleton comme une bonne "pub anti-drogue" : figure-toi que je me suis toujours demandée pourquoi "Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée" n'étais pas lu ou pas vu (version film encore plus traumatisante je crois) dans les collèges et lycées...

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  8. Je suis d'accord avec Begonia le film comme le bouquin est un vrai remède pour s'empêcher toute addiction :s

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  9. Merci beaucoup à toutes :)

    @Begonia: je ne l'ai jamais lu, par contre j'ai lu "L'herbe bleue", et je préfèrais mille fois lire des livres comme ça que "La Rivière à l'envers" de Jean-Claude Mourlevat par exemple...

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